J’écris cet article dimanche 3 octobre 2021 à 16h, demain je me fais opérer. Je vais changer de corps, de peau, dire au revoir à mes complexes, accueillir la nouvelle moi. Et, à cet instant j’ai peur, je suis morte de trouille, terrorisée. Non pas pour l’opération en elle-même (liposuccion et pose d’implants mammaires), mais par le fait que j’ai réalisé que je culpabilise de laisser mon bébé pendant deux jours, que je dépense plus de 6000€ pour moi et juste pour moi…. Depuis que je suis maman je m’oublie. Voilà ma problématique. Et, il a fallu cette opération pour que je m’en rende compte.

Une maman et rien qu’une maman

Logan est arrivé en 2019 et moi qui était une femme pleine d’énergie, de joie de vivre, qui vivait à 1000 à l’heure je suis devenue une femme au foyer et une mère aimante. D’accord, je tiens deux entreprises à bout de bras (mes gîtes et mon blog) mais je suis pour beaucoup de monde, une mère au foyer. Je gère le ménage, les courses, les factures, mon fils. Bref, je m’oublie et ne vis que pour le bien-être de mes proches. Cette situation m’a d’ailleurs plongé dans une dépression post-partum.

Mon corps, mes complexes

Cette opération chirurgicale, j’y pense depuis plus de 15 ans. J’ai toujours souffert d’avoir beaucoup de culotte de cheval.  Ayant perdu beaucoup de poids (je suis passée d’une taille 46 à une taille 36/38) ma peau s’est détendue, mes seins sont devenus des gants de toilette, mes cuisses se sont affinées mais ma culotte de cheval n’est jamais partie… Depuis mes 22 ans, j’ai économisé chaque moi pour, un jour, pouvoir m’offrir un changement de corps. Ne plus complexer sur mon corps, sur mes fesses, mes petits seins… C’est dur d’avoir des hanches mais pas de seins… Je trouve cela peu harmonieux. Suite à des visites avec plusieurs chirurgiens, ils m’ont tous conseillé d’attendre d’avoir au moins un enfant pour voir si mon corps allait se modifier. C’est ce que j’ai fait. Et bien c’est encore pire, mes seins se sont encore plus vidés. Du coup, en avril dernier, j’ai pris rendez-vous avec le Dr Vasseur, chirurgienne sur Avignon.

Se faire du bien c’est vital, essentiel

Cette fois, j’étais décidée à aller jusqu’au bout et de passer ma peur et de me libérer de mes complexes. Je reviendrais dans un autre article sur les opérations et mon expérience. Le Dr Vasseur m’a comprise, elle a sentie que j’étais prête et m’a accompagnée sereinement vers ce changement de corps. Mais là, à quelques heures de l’opération, je suis morte de trouille, pourtant je suis déterminée et décidée à sauter le pas. Mais, je me sens coupable, coupable de penser à moi et rien qu’à moi. Coupable de confier mon fils deux jours à sa mamie, coupable de dépenser une somme folle alors que nous sommes en plein travaux dans notre maison et que nous avons des difficultés à payer certaines choses. Alors j’écris… J’écris cet article pour poser tout ça ici et me dire que j’ai le droit de me faire du bien, de penser à moi. J’ai le doit de vouloir me sentir bien dans ma peau, de me retrouver, de me sentir femme et non plus que mère.

J’ai le doit de me faire du bien, j’ai le droit de me faire passer avant.

Je pense que je ne suis pas la seule à ressentir ces émotions et je tenais à le dire ici. Cela aidera peut-être  certaines à déculpabiliser. Nous sommes des femmes avant d’être mères. Nous avons le droit de penser à nous, de prendre du temps pour nous, d’organiser des séjours entre copines ou en amoureux, de confier nos enfants pour souffler. Et nous ne serons pas pour autant de mauvaises mères. Je vous laisse sur ces paroles et je vais accueillir ma nouvelle moi sans crainte, je vous dis à très vite <3

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